« Salauds de pauvres ! » Il paraît que la fameuse exclamation de Jean Gabin dans l’inoubliable Traversée de Paris, qu’il éclaire (et assombrit) avec Bourvil, tout aussi génial, est devenue virale sur la Toile.
On pourrait y ajouter « crétins de pauvres ! »
Ceux-ci, en effet, semblent avoir un mal infini à comprendre la tendance mondiale qui tend à donner plus aux riches, non pour le bien des riches qui s’en foutent, mais pour celui des pauvres. Des pauvres, rien de ce genre ne nous surprendra car – c’est bien connu, s’ils étaient intelligents ils seraient déjà sortis de leur feignasserie loqueteuse et navigueraient à bord de leur premier yacht. Mais non ! Encrassés dans l’ignorance ils s’obstinent à croire que ce qui est donné en plus aux riches leur profitera alors que c’est tout le contraire : c’est pour le bien des pauvres que sont prises ces mesures, de Trump à Macron.
Ayant ouvert sur le cinéma, concluons de même, avec la protestation indignée d’un personnage de Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola : « Vous ne vous rendez pas compte que notre vie à nous, les riches, est beaucoup plus difficile car nous sommes peu nombreux, et donc très seuls, alors que vous, les pauvres, vous êtes un paquet et vous pouvez vous serrer les coudes! »
PS : en bonus l’extrait de La Traversée de Paris :
https://www.youtube.com/watch?v=g49oPb6kuDg