(Rivette 3)
J’ai vu des trucs barrés au cinéma, mais plus barré que ça, je ne croyais pas que ça puisse exister[2] : ça s’appelle Out One et c’est un truc – je ne sais pas encore comment l’appeler – réalisé par Jacques Rivette en 1970-1971 ; comme pour La Roue d’Abel Gance (cf. mon post récent), j’ai d’abord vu la version « courte » (Out 1. Spectre, 4 heures 20 minutes seulement). J’ai adoré, mais j’ai pas compris grand-chose. En enchaînant sur la version longue (Noli me tangere[3], 12 heures 50 minutes) je me suis dit que j’allais mieux comprendre. J’ai adoré aussi et j’ai toujours pas compris grand-chose, ce qui n’a pas plus d’importance que dans Twin Peaks, réalisé (est-ce pure coïncidence ?) vingt ans pile après Out 1. Il y a d’ailleurs des tas de points communs entre Rivette, un des cinéastes les plus « intellectuels » de la Nouvelle Vague, et David Lynch, le rêveur fou de Missoula, Montana, un autre grand « égareur » du cinéma.
Qu’est-ce, donc, que Out 1 ?
Ce peut être l’histoire de Thomas (Michael Lonsdale), celle de Colin (Jean-Pierre Léaud), de Frédérique (Juliet Berto), Lucie (Françoise Fabian), Pauline (Bulle Ogier), Nicolas (Marcel Bozonnet), Sarah (Bernadette Laffont), Marie (Hermine Karagheuz[4]), Lili (Monique Moretti), Étienne (Jacques Doniol-Valcroze), de Béatrice (Edwine Moatti), d’Elaine (Karen Puig)… J’en perds le compte. Celle aussi des tas de personnages secondaires qu’on ne voit qu’une fois, des petits arnaqueurs, deux pornographes, des truands, un professeur de littérature, une Miss Blandish, un joueur de foot, un noctambule, des silhouettes furtives. Et je ne compte pas le fantôme, les disparus, ceux dont on prononce le nom, mais qu’on ne voit jamais. Un film raisonnable n’essaierait pas de raconter autant d’histoires à la fois, y compris celles qu’on ne voit pas, qui se sont déroulées dans le passé ou hors champ, mais Out 1 est un film fou. Un post raisonnable ne tenterait même pas de résumer Out 1, car Out 1 n’est pas résumable – d’ailleurs je n’essaie pas de le résumer, simplement de l’évoquer, à la manière d’une séance de spiritisme[5] où des formes manifestent leur présence.
Qui sont-ils ?
Thomas est-il un metteur en scène avant-gardiste préparant une version moderne du Prométhée délivré d’Eschyle ? N’est-il pas plutôt au centre des treize membres d’un complot mystérieux dont on ne connaîtra ni la nature exacte ni les contours, même flous, et dont Colin est (ou n’est pas) partie prenante ? by the way, le statut sentimental de Thomas sur facelivre semble être « it’s complicated ». – il était avec Lili, il est maintenant avec Béatrice et tente de séduire Sarah. Pourquoi Lili monte-t-elle précisément au même moment que son ex une autre tragédie d’Eschyle, Les Sept contre Thèbes ? Les répétitions des deux pièces se déroulent-elles dans le même théâtre ? Sont-elles destinées à déboucher sur un spectacle ?
Pauline, qui s’appelle aussi Émilie, est-elle la propriétaire d’une boutique hippie nommée L’Angle du hasard ? L’âme fondatrice d’une nouvelle revue au projet éditorial flou auquel Colin tente de se joindre ? Une membre des Treize ?
Colin lui-même, qui flotte entre ces différents univers, est-il un sourd-muet qui récolte des oboles plus ou moins spontanées aux terrasses des bistrots parisiens ? Un journaliste de Paris Jour qui enquête sur des crimes passionnels sanglants ? Un vagabond cherchant à se désennuyer ? Un des Treize ? Qui lui envoie ces messages mystérieux l’invitant à se mettre sur la piste des Treize ?
Frédérique est-elle une voleuse à la manque, une âme en peine ? Que fait-elle assise dans son gourbi à jouer avec des couteaux qui, défiant la règle tchekhovienne, ne servent ultérieurement à aucune agression, aucun meurtre ? Pourquoi vole-t-elle un paquet de lettres à Étienne ? Est-ce pour l’amusement ou l’argent qu’elle tente ensuite de se lancer dans un chantage pour lui rendre ces lettres dont il prétend d’ailleurs n’avoir que faire ? Où est passé le père des jumeaux de Pauline ? Pourquoi Sarah, dont le premier roman a obtenu un grand succès, a-t-elle tant de peine à en écrire un second ? Et pourquoi Thomas vient-il la chercher à l’Obade, où elle s’est réfugiée, pour lui demander de le suivre à Paris pour juger l’état de sa mise en scène ? Quelle est l’identité du fantôme qui habite l’Obade ? Qui est Pierre, l’ex de Sarah qui a inspiré son premier roman autobiographique ? Plusieurs personnages en parlent, et il est souvent mentionné comme un membre important de Treize ; mais on ne le voit jamais. Pourquoi Marlon (Jean-François Stévenin[6]) casse-t-il la gueule à Frédérique au comptoir d’un bistrot ? Pourquoi Etienne, à qui Frédérique a dérobé les lettres, n’est-il pas tenté par l’invitation de Thomas à réactiver les Treize en sommeil depuis plusieurs années ? Et d’ailleurs, quelle a été leur action, et quel serait le nouveau projet ?
Où se déroule Out 1 ? Pour l’essentiel à Paris, car – et c’est un autre trait commun avec Balzac et Truffaut – Rivette est un obsédé de Paris, le Paris de jour et le Paris de nuit, le Paris des bistrots, celui des grandes places, celui des passages ou des recoins. L’Angle du hasard, la boutique de Pauline, est proche de la rue Sainte-Opportune, dont on aperçoit la plaque ; c’est le quartier où se déroule une partie de l’action de Ferragus, le premier récit des trois qui, avec la préface, composent L’Histoire des Treize[7]. Comme chez Truffaut il y a ce goût des toits de Paris, les apparitions de la tour Eiffel – et puis les escaliers des immeubles parisiens, larges ou crapoteux, les couloirs plongés dans l’ombre. Peu des autres lieux signatures de la capitale : ni Arc de triomphe, ni Notre-Dame ni le Louvre, aucune gare. Le XVe des bords de Seine, les environs de la Bastille… L’arrière du Moulin Rouge, des péniches sur la Seine, les voitures qu’on voyait alors dans les rues de Paris, celles que conduisait ma maman : SIMCA 1300, Peugeot 404, DS… ces autos-là, on ne les voit plus, ce Paris-là a tellement changé qu’on le reconnaît à peine.
Treize à la douzaine
Que raconte Out 1 ? C’est une adaptation de L’Histoire des Treize, un cycle dont Balzac a écrit la préface, mais dont les trois romans qui suivent n’éclaircissent en rien les détails qui restent nébuleux. Dans une scène délicieuse Colin, prétendant encore être sourd-muet, pose par écrit toute une série de questions plus ou moins cohérentes à un maître des études balzaciennes joué avec un sérieux professoral par Éric Rohmer – une des très rares apparitions à l’écran de l’autre pôle intello[8] de la Nouvelle Vague, un homme qui cacha longtemps à sa maman qu’il était cinéaste comme d’autres cachent leur homosexualité à la leur. Pour un homme qui n’aime pas se montrer, il prend visiblement beaucoup de plaisir à jouer ce qu’il était dans la vie civile – un prof, peut-être pas aussi « donneur de leçons » (qu’est-ce qu’il met à ce pauvre Colin pour une pauvre petite faute d’orthographe[9] !), mais assez sûr de ses références pour être décidé dans ses jugements. Éclaire-t-il un Léaud effaré sur la présence des Treize dans l’oeuvre balzacienne ? Pas vraiment. Et à la question posée par le naïf de savoir s’il existe aujourd’hui des associations comparables à celle des Treize, il refuse de répondre[10]. Dès lors, comme l’infortuné Colin devenu importun aux yeux d’un maître trop sévère, nous voici livrés à nous-mêmes, furetant pour collectionner les indices.
Balzac, un des dieux de Truffaut, est aussi l’un de ceux de Rivette, et depuis son premier, Paris nous appartient,il sème ses films d’allusions ou de références balzaciennes. Par la bouche du maître balzacien/Rohmer passent les raisons premières de l’attachement du cinéaste à l’écrivain : le goût des complots, des sociétés secrètes, l’obsession d’un « dessous des cartes » ignoré du commun des mortels et où Out 1 se joue. À relire la préface où Balzac esquisse son projet, il est difficile d’en extraire des précisions : les Treize sont-ils une émanation du deep state, version xixe siècle, une société de secours mutuel de puissants prisant la discrétion[11], une association criminelle ? Un peu tout cela.
Léaud[12], acteur transversal de la Nouvelle Vague que se partageront Truffaut, Rivette et Godard, est ici assez éloigné du personnage d’Antoine Doinel ; quoiqu’ils partagent une naïveté adolescente du sentiment amoureux, et Balzac les unit – Colin se promène partout avec son volume des Treize, Doinel lisait Le Lys dans la vallée au début de Baisers volés ; devenu Claude dans Les Deux Anglaises et le Continent, du même Truffaut, c’est encore Balzac qu’il lit – et un buste de l’écrivain trône dans le salon de sa maman. Hors Léaud, Truffaut fait de Pierre Lachenay (Jean Desailly), le personnage masculin principal de La Peau douce, un spécialiste de Balzac. Pour en revenir à Rivette, l’hommage est oblique, mais évident quand il intitule un de ses cycles Scènes de la vie parallèle : rien de moins balzacien que Duelle et Noroît (more on this une autre fois), mais la signature d’une intention, une filiation (secrète, souterraine, comme il se doit).
Traces des Treize dans Out 1 : l’histoire débute le 13 avril 1970, Colin se balade avec une feuille où est inscrite la question « Suis-je un des Treize ? » ; l’Obade qui abrite la semi-retraite de Sarah est donné par Balzac comme le nom du refuge de ses treize complotistes innommés ; hors Thomas, plusieurs personnages semblent être ou avoir été impliqués dans un vaste complot ; la version complète du film (Noli me tangere) dure 13 heures[13]. Le lien entre les Treize et La Chasse au Snark, de Lewis Carroll, dont Colin recopie des passages qu’il croise avec les thèmes des Treize, et dont il lit même un extrait en anglais à un moment (accent français, mais pas mal) ? I don’t know.
À Pauline, qui l’autorise à lui poser « cinq questions » (« non, se reprend-elle, trois ! »), il n’en pose que deux : « suis-je un des Treize ? » puis « faites-vous partie des Treize ? ». « Alors tu veux bien être madame Treize ? » demande Thomas à Sarah qui vient de noter qu’il « voyage nombreux », une expression qu’il ne connaît pas ou prétend ne pas connaître[14] ; il s’en sort par une boutade : « Moi ? Je voyage à douze, ou treize. » Dans les lettres qu’elle a volées à Étienne, Frédérique lit sans la comprendre une mention des Dévorants (Ferragus) puis une référence au pacte des Treize dont Pierre est membre, comme Igor (autre personnage invisible, car disparu) et Lucie, qui s’est retirée du pacte et habite 13, rue Saint-Louis-en-l’Île[15]. Il existe encore d’autres indices, c’est certain qu’un « rivettiste » (ou « rivettologue » ou « rivettomane ») a pris soin de les réunir pour une thèse ou son plaisir, comme notre voisin de Fontvieille Charles Mourgues collectionnait les sobriquets des carriers ou les noms des vallons dans la colline ; pris dans le plaisir « lynchien » de flotter dans un univers où les repères sont destinés à perdre le spectateur plutôt qu’à le guider, je ne les ai pas notés.
Sous hypnose
Je compte dans le film 26 personnages significatifs, dont 13 sont importants : est-ce moi qui hallucine ? Peut-être. Je ne serais pas surpris que tournant un film dont les acteurs survivants[16] racontent qu’il était en grande partie improvisé, dans son étrange et paradoxal combo personnel d’austérité et de surréalisme mystificateur, Rivette n’ait choisi ces nombres (2 × 13 = 26, n’est-ce pas ?) intentionnellement. Il n’a pas poussé le goût mathématique jusqu’à découper Noli me tangere en 13 épisodes : il n’y en a que huit, de durées très inégales, de 71 minutes (épisode 8) à 105 (épisode 3) et si j’en crois le chef opérateur légendaire Pierre-William Glenn, les plans-séquences ont la durée d’une bobine : 11 minutes, pas 13 ; j’ai espéré qu’il y avait 13 séquences par épisode, mais non, c’est inégal, d’autant que Rivette, d’un épisode à l’autre, fait défiler quelques photos genre « dans les épisodes précédents » qui ne sont pas là pour « expliquer » l’inexplicable, démêler l’indémêlable ou cerner l’indiscernable, mais pour approfondir le trouble, cette impression d’être mis sous hypnose qui accompagne chacun de ses films.
Dans Les Sept contre Thèbes, la pièce d’Eschyle mise en scène par Lili, les noms « Thèbes » ou « Thébains » ne sont jamais prononcés ; quant au Prométhée de Thomas, ce n’est pas le Prométhée délivré d’Eschyle, mais un Prométhée moderne, présent sur scène sous la forme d’un mannequin sans tête recouvert d’un tissu. À d’autres moments il devient une « madame Prométhée » tendant vers la pythie à qui, après un rituel initié par un Thomas prêtre et flûtiste, des visiteurs choisis et intimidés sont autorisés à poser trois questions. Puis il finira par disparaître.
Stimulés par un Thomas manipulateur, les membres de sa troupe s’essaient à des happenings où ils crient, jappent et mordent avant de se rassembler pour commenter le tout.
Parfois, sans transition claire, il semble qu’on entre dans une autre pièce, non écrite, elle, où passent des échos des outrances américaines contemporaines, heureuses ou moins, Eugene O’Neill, Tennessee Williams… on cite aussi Goethe (auf Deutsch) et Shelley (in English).
À quel genre appartient Out 1 ? C’est un film policier sans crime et sans énigme, un street-movie en forme de labyrinthe, un jeu de l’oie[17] sans fin, une comédie gaguesque, du théâtre filmé, un polar sans meurtre[18], une absurdité à la diabolique cohérence, un OFNI[19] venu d’une autre galaxie.
Il n’y a que des questions
Pourquoi puiser du burlesque dans des tragédies antiques ? Comment mêler l’incongru et le sacré ? Comment tirer une impossible fantasmagorie en s’inspirant de l’oeuvre du maître du réalisme ? Est-ce bien raisonnable ? Tout ça ne serait-il qu’un jeu, voire une vaste blague ? Suis-je, es-tu un des Treize ? Et pourquoi n’y a-t-il pas 13 pages dans ce post, mais 12, selon mon ami Crosoft[20] ?
Il n’y a pas de réponses, il n’y a que des questions[21] – et puis il y a Out 1, un truc unique et fou que le cinéma nous aura offert au moins une fois dans sa courte histoire (126 ans, on est presque à 13 × 10).
[1] Traduction gratuite : out there, c’est « là-bas », mais aussi « barré » en argot. Quant à far out,« loin » à l’origine, est un mot qui sent les années 1970, le Flower Power, San Francisco : « d’une autre planète ». Out 1 est un des films les plus barrés qui soient, au coeur d’une oeuvre elle-même bien barrée et à cinquante ans de distance il nous semble bien appartenir à une autre planète.
[2] Ceci est la reprise mot pour pour mot du compliment yvanaudouardien à la cuisinière : « des bons [noms de la recette], j’en ai mangé, mais bons comme ces [nom de la recette], je ne croyais pas que ça puisse exister.
[3] Références gratuites : c’est du latin et on peut traduire par « ne me touche pas » ou « ne m’approche pas ». Selon l’Évangile de Jean, c’est ce que dit Jésus ressuscité à Marie Madeleine qui s’approche de lui. Le moment a inspiré des peintres comme Giotto, Fra Angelico, Fra Bartolomeo, Pontormo et Titien. Fun fact gratuit, d’après mon ami Wiki, il existe une fleur nommée ainsi : la balsamine des bois ou Impatiens noli-tangere ou encore impatiente ne-me-touchez-pas.
[4] Malcampo me peine en m’apprenant que cette actrice chérie de Rivette (peut-être pas autant que le couple Juliet Berto/Bulle Ogier, mais présente et secondaire, et pas mineure dans plusieurs de ses films) et auteure ( sûrement épatante, mais j’ai rien lu) est décédée le 30 avril de cette année, quatre ans pile après ma maman Françoise Audouard née Thirion, journaliste, traductrice et auteure sous le pseudonyme de Marianne Antoine avec sa copine Monique (Florence Rémy) de plusieurs ouvrages de divertissement dont un très utile Guide de la Chasse à l’Homme. Hi, mom, hope it’s all good out there, give a big hug to Hermine when you gals meet.
[5] Vers la fin de sa vie, mon aïeule qu’est pas vraiment mon aïeule Olympe Audouard s’est fait foutre de sa gueule parce qu’elle y croyait et pratiquait. Moi, ça me fait encore un sujet où je suis « ni pour ni contre bien au contraire » (M. Retailleau à propos de M. Macron), ou « pour-contre » (Chakra G.). Référence gratuite : Olympe, par Liesel Schiffer (éditions Vendémiaire, 550 pages, 26 euros seulement), très beau, passionnant à lire de bout en bout et pas cher pour le poids, le travail, le talent de la biographe.
[6] Ici acteur et assistant, comme il le sera à trois reprises pour Truffaut (L’Enfant sauvage, L’Argent de poche, La Nuit américaine).
[7] J’aime cette mathématique floue : les 3 sont 4 et font 13.
[8] Et l’un des maîtres de mon charlopathe favori, Captain Denis, dans l’obtuse tête bretonne de qui il a déposé quelques étincelles de finesse et de culture.
[9] Le malheureux écrit « êpoque » au lieu d’« époque », une grosse faute d’accent, on est d’accord, Malcampo, mais peut-être pas de quoi le « pourrir » à ce point-là. Malcampo me dit qu’en ce domaine, elle a vu des « écriveurs » à l’imagination beaucoup plus fertile.
[10] Pas sûr que le complotiste moyen ou le militant QAnon de base ait lu L’Histoire des Treize.
[11] C’est l’une des prémisses du foisonnant et délectable roman d’Eduardo Mendoza, la Ville des prodiges.
[12] Difficile d’imaginer en vieux monsieur le gamin espiègle des Quatre Cents Coups, mais même s’il ne tourne plus depuis cinq ans, il est toujours en vie. Si je le croisais, oserais-je lui demander s’il est l’un des Treize ou s’il pense que les femmes sont magiques ? (More on this later : la question truffaldienne par excellence).
[13] Presque (12 heures 53 minutes).
[14] Moi non plus. Malcampo ? « Je ne connais pas », dit-elle. Si un(e) lecteur/trice peut nous éclairer, je suis preneur.
[15] Fun fact : mon père a peut-être fait partie des Treize, vu qu’après la Libération il occupait pour une misère trois chambres de l’hôtel de la Paix, quai d’Anjou, sur l’île. D’autres « zozos » (expression de Michel Tournier) étaient également pensionnaires, tous des futurs « people » dans des genres différents, de la télévision (Georges de Caunes, présentateur du journal de la Première chaîne viré sur ordre du général de Gaulle en 1968), la musique sérieuse (Pierre Boulez), la philosophie (Gilles Deleuze), la littérature (Tournier, Georges Arnaud, l’auteur du Salaire de la peur). Peut-être étaient-ils treize ?
[16] Où es-tu, elfique Juliet Berto ? Au pays des merveilles de Juliette, je suppose. Elle aurait près de quatre-vingts ans aujourd’hui et je gage qu’elle serait une petite mamie volante ou montée sur ressorts.
[17] Un peu comme le superbe pont du Nord, du même.
[18] Pauline/Emilie assomme bien un visiteur importun à l’Angle du hasard, mais je ne crois pas qu’elle le tue.
[19] Objet filmé non identifiable.
[20] Promotion gratuite : Microsoft Office, en vente dans toutes les bonnes épiceries.
[21] Promotion gratuite d’un ouvrage à paraître on sait pas quand on sait pas où, le Lexique de questions fondamentales (presque) sans réponses.