HALTE A LA VIOLENCE DES FEMMES !

2 février 2018

 

Fait divers : M.L. vient d’avouer avoir étranglé sa femme. « Accidentellement »,  affirme-il.  Une dispute qui a mal tourné…  A quoi son avocat ajoute aussitôt que, dans le couple, ce n’était pas l’homme qui était violent, mais la femme…

Cela m’a rappelé des souvenirs. La « dispute »  au cours de laquelle Bertrand Cantat tue Marie Trintignant : un malheureux accident dans la vie d’un couple turbulent. Sa défense a-t-elle prétendu que Mlle Trintignant, sous ses dehors charmants, était une furie qui faisait vivre l’enfer au chanteur de Noir Désir ? Je ne m’en souviens pas.

Lors d’un voyage en Argentine, il y a pas mal d’années, on nous offrit de rendre visite à Carlos Monzon. Le boxeur était emprisonné pour avoir jeté sa femme par-dessus le balcon : elle était morte. « Un accident », insistaient les amis du boxeur, ils se disputaient souvent et Susana (le nom de l’infortunée) avait du répondant. Il en fallait face à un boxeur vainqueur de 87 combats  et quinze fois champion du monde ; le jeu de jambes de Susana n’était pas assez affûté ce jour-là. Le manque d’assiduité à l’entraînement se paie cash.

Loin de crier haro sur ceux qui tuent leur conjointe, nous devrions considérer – ce à quoi l’avocat de monsieur L. s’emploiera sûrement – en quoi leur geste n’a été qu’une réponse légitime, quoique maladroite, à la violence dont ils étaient victimes de la part d’hypocrites  harpies à qui la société pardonne tout.