DÉFENSE DE SAINT DAMIEN

30 mai 2022

À peine nommé au gouvernement, M. Damien Abad est l’objet d’attaques violentes et injustes. Comme il s’agit du ministre des Solidarités, je me fais un devoir moral, en tant qu’invalide de niveau 2, de lui apporter mon soutien sans réserve.

Comme si ne suffisaient pas les accusations de viol, d’ailleurs classées sans suite et pour lesquelles le parquet refuse d’ouvrir une enquête, voici qu’on nous sort une histoire obscure de complicité de meurtre.
Comment un malheureux invalide pourrait-il violer ou tuer ? Moi-même, ai-je violé ou tué ? Ai-je volé un œuf, une tomate ? Et comment le grand président Macron (loué soit-il, ce Luminaire de sagesse, Père de la nation, protecteur des humbles !) pourrait-il s’engager solennellement devant le peuple à garantir l’intégrité absolue de chaque ministre et ne pas tenir parole ? Je tremble à l’idée d’envisager que ses instructions n’aient pas été suivies. Cela relèverait la haute trahison et mériterait d’impitoyables châtiments, comme la Légion d’honneur ou une nomination au Conseil constitutionnel ou au Conseil d’État.

Je le dis haut et fort : non, notre Damien n’est pas le fils du diable (Damien, la malédiction), il est la victime d’un complot infâme. Veillons, invalides mes frères, citoyens, à ne pas le transformer en martyr, comme Damien, martyrisé avec son frère Côme sous l’empereur Dioclétien ! Que volent à son secours ses collègues Darmanin, comme lui injustement accusé de viols, et Dupond-Moretti, modèle d’éthique et de vertu comme en a témoigné son héroïque défense des époux Balkany et lui aussi persécuté par des magistrats gauchistes ou frontistes ayant ourdi sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts. Et si par malheur ils n’y parvenaient pas, je déclencherais une grève de la faim jusqu’à ce que Mme Borne, notre vaillante première, mette des bornes à ces campagnes nauséabondes. Et puis s’il le faut, invalides mes frères de niveau, 2 ou 3, follohoueurs, follohoueuses, citoyens inscrits ou non-inscrits, nous irons nous installer avenue Duquesne devant le ministère des Solidarités pour crier notre soutien indéfectible à celui qui est notre saint patron.