« Personne ne peut tout faire, mais chacun peut faire quelque chose. » La phrase du poète et musicien Gil Scott-Heron me revient souvent en mémoire.
Sans vouloir me transformer en professeur de morale ou en curé en chaire (c’est un peu tard, je le crains), il me semble que ces temps de célébrations familiales et amicales sont propices à la méditer et à la mettre en pratique, chacun à notre façon.
En plus de l’aide spontanée, instinctive, que nous apportons à ceux de nos proches qui en ont besoin, il nous est possible d’élargir le cercle et de contribuer à notre mesure, à notre échelle, à faire ce « quelque chose », ce misérable petit quelque chose qui ne change pas le monde, ne sauve pas la personne – mais allège une condition, permet un repas, le paiement d’une note de chauffage. Certains de mes amis consacrent à ces « oeuvres », comme on disait autrefois, une part fixe de leurs revenus annuels. Nous sommes plus désordonnés, mais nous tachons chaque année de penser aux associations qui nous tiennent à coeur ou à des personnes que nous savons dans la difficulté et de faire ce geste simple de glisser un chèque dans une enveloppe – ça ne nous empêche pas d’être normaux, banals en dépensant trop d’argent pour les cadeaux des enfants et les menus de repas de fête mais, toute question de responsabilité et de culpabilité à part, cela nous donne l’impression de prendre place dans ces chaînes de solidarité invisibles de bonté privée, sans témoin, qui relient les humains au-delà du « chacun pour soi ».
Bonne année !
PS : association Art et Solidarité Warl. www.as-warli.com