Mettre le Trumpomètre à 0

22 août 2018

 

Observant pendant l’été 2016, la résistible ascension de Donald Trump qui, de gaffe en gaffe, de mensonge  grossier en mensonge éhonté, de provocation  grossière en provocation vulgaire, traçait son chemin vers la primaire républicaine, je me demandais avec incrédulité si cela pouvait aller jusqu’au bout. On sait où l’on en est aujourd’hui et Donald Trump n’a pas déçu : les audiences mondiales de son show de télé réalité sont au top et le président Trump se comporte dans la droite ligne du candidat Trump. C’est pourquoi ce serait une grave erreur de penser que l’ensemble de ce qui lui oscille au-dessus de la moumoute (collusion avec les Russes, actrice porno payée en sous-main pour la boucler sur leur liaison) puisse être un facteur décisif dans sa réélection. Comme il l’a expliqué avec un cynisme délicieux dans une interview à son ennemi médiatique favori, le New York Times, Trump c’est bon pour le business : la vente des journaux, les audiences télé, les livres pro et anti – et même les casquettes!
Si l’on est sérieux, il faut croire qu’un candidat démocrate ou indépendant (Bloomberg ?) saura se détacher des émotions attachées à la personne de Trump, pour faire ressortir ses incohérences politiques, ses mensonges économiques et son travail inlassable pour rendre les riches plus riches et les pauvres plus pauvres.

Si l’on n’est pas sérieux, on rêvera d’une secrète alliance universelle pour mettre le trumpomètre mondial à zéro : une journée où l’on ne parlerait pas de lui, où son nom ne serait pas cité, une journée devenant une semaine puis un mois, un trimestre, deux, au terme desquels l’action Trump s’effondrerait en bourse et il n’aurait comme ressource que demander asile à ses derniers  vrais amis : Poutine, Erdogan, Orban ou Kim Jong-un.