Virus mortels, ouragans, incendies, explosions meurtrières, coulées de boue, inondations – si l’on s’en tient aux apparences, il ne nous manque plus que les tornades de sauterelles, la réélection de Trump et le triomphe de Marine – sans parler d’une victoire du Paris St Germain en Ligue des Champions de football[1]– pour que les malheurs de notre pauvre monde aient pris la proportion de catastrophe biblique annoncée par certains (Enid, je te vois !) en punition de nos trop nombreux péchés.
En attendant, nous prenons des vacances, plus ou moins masqués, nous réjouissant de l’absence de pluie – baignant dans ce bleu éternel dont après les grisâtres pluies hollandiennes, nous jouissons sous la gouvernance éclairée et joyeuse du jeune Macron.
Non, ce n’est pas par inconsciente imbécillité, ni par manque de foi, que nous restons optimistes en dépit des visions tragiques des prophètes de la fin du monde : pleins d’espoir, les plus « seniors » d’entre nous peuvent partager avec les plus jeunes membres de notre « start-up nation » les paroles de la chanson de Jean Yanne, philosophe sous-estimé des temps anciens : « Dans la douceur de la nuit, le ciel m’offre son abri et je pense à Jésus-Christ, celui qu’a dit : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! »
A quoi on ne saurait rien ajouter que (restons seventies) le célèbre « c’est ben vrai, ça ! » de la mère Denis, pythie des temps modernes dont la sagesse s’étend bien au-delà des recommandations de machines à laver le linge.
P.S. Né onze ans jour pour jour après la largage de la première bombe atomique sur Hiroshima, et constatant la prolifération incontrôlée des « Jérémie », « Isaïe » et autres prophètes de malheur, je ne saurais relayer que de bonnes, d’excellentes nouvelles.
PPS. Références : de Jean Yanne, acteur spécialisé dans les rôles de salauds où il est toujours d’une inquiétante crédibilité, on ne saurait trop recommander les réalisations : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » (1972) et le prophétique « Les Chinois à Paris » (1974)
[1] Note de l’association des supporters de l’O.M. (antenne crétoise): Le reste si tu veux mais non, pas ça !